15 septembre 2025 · Articles pédagogiques

Votre enfant a des crises d’angoisse ? Les 7 erreurs à éviter

Face à un enfant qui traverse des crises d’angoisse, notre réaction spontanée peut parfois aggraver la situation malgré nos bonnes intentions. Voici les 7 principales erreurs à éviter et leur alternative pour mieux le soutenir.
Enfant qui fait des crises d'angoisse, recroquevillée sur elle-même.

Face à un enfant en pleine crise d’angoisse, le cœur d’un parent se serre et le cerveau passe en mode alerte maximale. Votre premier réflexe est de vouloir tout arrêter, tout de suite. Pourtant, certaines réactions, bien que partant des meilleures intentions du monde, peuvent involontairement renforcer l’anxiété de votre enfant. Comprendre le mécanisme de ces tempêtes émotionnelles est la première étape pour y naviguer avec plus de sérénité. Alors, comment bien réagir dans un tel moment ? Voici les 7 principales erreurs à éviter et leur alternative positive pour soutenir un enfant qui fait des crises d’angoisse.

Article mis à jour le 19/09/2025.

Pourquoi nos réactions comptent lors d’une crise d’angoisse d’un enfant

Une crise d’angoisse, aussi appelée attaque de panique, est une réaction physiologique intense. Le cerveau de votre enfant, et plus précisément son amygdale, perçoit une menace (réelle ou imaginaire) et déclenche l’alerte « combat-fuite » . C’est l’instinct de survie qui s’exprime, une réaction partagée par tous les mammifères. Le cœur s’emballe, la respiration s’accélère, des vertiges peuvent survenir… C’est une expérience terrifiante, et lors d’une crise d’angoisse, votre enfant n’a plus accès à sa pensée rationnelle. C’est pourquoi votre propre calme et la pertinence de vos gestes sont si déterminants.

Erreur n°1 : minimiser ou nier l’émotion de l’enfant

À éviter : « Mais non, ce n’est rien du tout ! », « Arrête de faire ton cinéma ! »

Qui n’a jamais été tenté de prononcer ces phrases ? En voulant rassurer, on envoie pourtant le message inverse ! Une simple phrase comme « Tu n’as aucune raison d’avoir peur » délégitime le ressenti de l’enfant. Il se sent alors incompris, seul, et même coupable. La bonne approche est de valider l’émotion, sans pour autant valider l’objet de la peur. Une étude analysant l’influence des parents sur la régulation émotionnelle de leur enfant (1) a montré que la validation émotionnelle par les parents est un facteur clé pour aider les enfants à développer leurs propres compétences de régulation.

Alternative : « Je vois que tu es terrifié, c’est une sensation très désagréable. Je suis là avec toi, et ça va passer. »

Erreur n°2 : tenter de raisonner l’enfant en pleine crise d’angoisse

À éviter : « Tu vois bien qu’il n’y a pas de monstre sous ton lit ! », « Regarde, le chien est gentil, il ne va pas te mordre. »

Tenter de négocier avec un enfant dont l’amygdale en roue libre est une mission (presque) impossible. Durant le pic de la crise, le cortex préfrontal, siège de la logique et de la raison, est littéralement déconnecté. Votre enfant n’est pas en état de vous entendre.

Alternative : Concentrez-vous sur le corps, pas sur la tête. Proposez-lui de respirer lentement avec vous, serrez-le dans vos bras s’il est réceptif, ou donnez-lui un objet froid dans les mains pour le ramener à ses sensations physiques.

Erreur n°3 : le surprotéger et encourager l’évitement

C’est sans doute l’erreur la plus fréquente et la plus contre-productive à long terme. Votre enfant a peur d’aller à une fête d’anniversaire ? Vous appelez pour annuler. Il angoisse avant un exposé ? Vous lui signez un mot d’excuse. Cette stratégie, appelée « accommodation parentale », est un piège. Sur le coup, elle soulage tout le monde. Mais elle rend l’enfant dépendant de la protection du parent. Et, en parallèle, lui enseigne une leçon dévastatrice : « Tu as raison d’avoir peur, cette situation est dangereuse et tu n’es pas capable d’y faire face tout seul. » L’anxiété, au lieu de diminuer, se renforce.

Alternative : Devenez son coach, pas son garde du corps. Validez sa peur (« Je comprends que cet exposé te stresse énormément »), puis découpez le défi en étapes minuscules et réalisables. L’objectif n’est pas d’éviter la peur, mais d’apprendre à l’affronter.

Erreur n°4 : vous mettre en colère ou montrer votre impatience

À éviter : « Ça suffit maintenant ! », « Tu ne vas pas recommencer ! ».

Voir son enfant souffrir est épuisant. L’impuissance peut parfois se transformer en agacement ou en colère. Cette réaction est humaine, mais elle ajoute une couche de honte et de culpabilité à l’angoisse de votre enfant. Il pensera non seulement qu’il a un problème, mais qu’en plus, il vous déçoit.

Alternative : Si vous sentez la moutarde vous monter au nez, prenez une seconde pour vous. Respirez. Rappelez-vous que votre enfant ne fait pas cela « contre » vous. Il est le premier à subir la situation.

Erreur n°5 : le bombarder de questions

À éviter : « Pourquoi tu angoisses ? », « Qu’est-ce qui s’est passé ? », « À quoi tu penses ? ».

Durant la crise, votre enfant n’a pas la réponse. Ces questions ne font qu’augmenter la pression et le sentiment de ne pas être à la hauteur. Il ne sait pas pourquoi son corps s’est emballé, et le fait de devoir l’expliquer est une source d’angoisse supplémentaire.

Alternative : Privilégiez les phrases courtes, affirmatives et rassurantes. « Je suis là. », « Tu es en sécurité. », « On respire ensemble. » Le silence, accompagné d’une présence bienveillante, est souvent plus puissant que les mots.

Erreur n°6 : sous-estimer l’anxiété scolaire et son lien avec les crises d’angoisses

Parfois, les crises d’angoisse ne sont pas liées à une phobie précise, mais sont le symptôme visible du stress chronique. Et l’école en est une source majeure. La peur de l’échec, la pression des notes, la difficulté à mémoriser une leçon… Ce sentiment de ne pas maîtriser son environnement peut générer une anxiété de fond qui finit par exploser. Lutter contre les crises d’angoisses passe aussi par identifier et apaiser ces stresseurs quotidiens.

Bien heureusement, des outils en ligne peuvent vous aider à éviter les 7 erreurs décrites dans cet article. C’est précisément sur ce point que la méthode Scolibree peut changer la donne. En s’appuyant sur les sciences cognitives, la plateforme transforme l’apprentissage, souvent source d’anxiété, en une source de confiance. Quand un enfant apprend sa leçon puis la restitue (à l’oral ou à l’écrit), l’intelligence artificielle de Scolibree analyse sa compréhension, identifie avec précision les points à revoir, et adapte les révisions. Finie l’impression de « ne rien savoir » avant un contrôle. L’enfant voit ses progrès, il est acteur de sa réussite. En lui donnant les clés pour maîtriser ses savoirs, on ne lui donne pas seulement de meilleures notes ; on lui donne le sentiment de contrôle et de compétence qui est le meilleur antidote à l’anxiété de performance.

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Erreur n°7 : penser que « ça passera tout seul »

L’enfance est faite de phases, c’est vrai. Mais une anxiété qui s’installe et génère des crises régulières n’est pas à prendre à la légère. Le cerveau, par un principe de neuroplasticité, peut « apprendre » l’anxiété. Plus les circuits de la peur sont activés, plus ils deviennent faciles à déclencher. Attendre sans rien faire, c’est prendre le risque d’ancrer durablement le trouble.

Alternative : Soyez proactif. Documentez-vous, mettez en place des stratégies (comme celles évoquées ici), et surtout, n’ayez pas peur de consulter un professionnel (médecin, psychologue, pédopsychiatre). Demander de l’aide est une preuve de force, pas de faiblesse. Vous offrirez à votre enfant et à vous-même une boîte à outils pour gérer ces tempêtes et retrouver un quotidien plus apaisé.

Source :

  1. De Raeymaecker K, Dhar M. The Influence of Parents on Emotion Regulation in Middle Childhood: A Systematic Review. Children (Basel). 2022 Aug 10;9(8):1200. doi: 10.3390/children9081200. PMID: 36010090; PMCID: PMC9406957.

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